9 mois, c’est le temps d’une grossesse, le temps d’apprendre à apprivoiser ce corps, à te connaitre. 9 mois c’est le temps qu’il te faut pour te développer, chaque sens un à un, c’est le temps qu’il faut à ton petit cerveau pour se préparer à cette difficile mais merveilleuse aventure qu’est ta naissance.
Je me souviens qu’à la naissance d’Eden j’ai dit à la maternité « oh s’il pleure ce n’est rien comme on dit il fera ses poumons », moi, j’ai dit ça. Parce que c’est ce que j’avais toujours entendu. Parce qu’on m’a laissé pleurer, que j’ai vu mes frères et sœurs pleurer aussi. C’était normal, du moins ça le paraissait pour celle qui nous a mis au monde. A l’époque on ne se demandait pas si les enfants qui pleuraient autant pouvaient avoir des séquelles. Aujourd’hui on sait que si. Son développement peut en prendre un coup, son ressenti, son cœur. L’hormone de stress « cortisol » est en pic lorsqu’un bébé pleure. Quand je parle bébé, j’entends par là un enfant de moins d’un an. A cet Age si petit, les pleurs traduisent un besoin non satisfait (Oh mon dieu, il fait un caprice !) Peut être à t’il faim, froid, besoin d’être consolé, besoin d’un câlin ou juste d’une présence.
Je n’ai jamais réussi à laisser mon enfant pleurer. JAMAIS. Et pourtant il a pleuré ! Eden la nuit, à cause de son gros RGO, ça pouvait durer 2h sans que l’on arrive à le calmer. Noé, le soir pendant 4 mois de 20h à 23h très souvent. C’était usant, fatiguant, à en avoir de mauvaises pensées, à en regretter d’avoir eu un deuxième si rapidement… Et pourtant je l’ai toujours accompagné. TOUJOURS ! Je ne l’ai jamais laissé seul. C’était impensable pour moi…
Même à 2 ans et demi pour mon plus grand il m’est difficile de le voir pleurer, je l’interprète comme de la souffrance. Il n’arrive pas à gérer ses émotions, il a peur, il a mal et c’est MON rôle de l’aider. Bien sûr il arrive fréquemment que je me fâche et que ça le fasse pleurer mais encore une fois je l’accompagne en lui expliquant pourquoi, comment et je suis toujours disponible pour le consoler et sécher ses larmes (qui sont paradoxalement de ma faute)
Mais voilà, tout ça, tout ce que je vous dis c’est MON point de vue personnel. J’entends par là que certains seront en phase avec moi d’autres en désaccord pensant qu’il est du bien pour l’enfant de pleurer pour grandir. Chacun donc sa manière de faire et de penser.
Certain.e.s peuvent me trouver dans une parentalité extrême car je réponds expressément aux besoins de mes enfants. J’ai dormi 10 mois avec Eden et je l’ai allaité 15, puis je l’ai porté en porte bébé jusqu’à ses 2 ans et demi. Noé à 10 mois et c’est sensiblement la même chose. Alors oui, mes enfants ont surement besoin de tout ça car je leur ai « appris » que c’était de cette manière qu’ils allaient se sentir bien. D’autres trouvent que pour se sentir bien l’enfant a besoin de son propre espace de vie et donc de son lit et sa chambre. D’autres trouvent que le biberon c’est mieux, car plus pratique. D’autres trouvent que la poussette c’est plus sympa car plus confort pour l’enfant. Mais oui, allez-y ! Faites comme bon vous semble.
Il est pourtant difficile de faire comprendre ces deux manières d’élever sans se juger l’une et l’autre, on pense tous savoir ce qui est bon pour notre enfant et c’est tout à fait le cas. Nous ne sommes pas obligées d’allaiter, de porter, et de cododoter pour rendre un enfant heureux. L’enfant ne demande que l’amour de ses parents pour se sentir bien… Je resterais simplement sur mes dires du début, et je ne comprendrais simplement pas comment il est possible à l’heure actuelle de laisser pleurer un bébé, un tout petit sous quelconques prétextes.
Rappelez-vous que cet enfant qui a passé 9 mois contre vous, a besoin de temps pour s’adapter à la vie extérieur, qu’il a peur, qu’il a besoin de se sentir en sécurité, en amour. Et que seuls vos bras lui apporteront bonheur et sérénité (tout comme vous qui aimez les bras de votre cher.e et tendre).
MaMreva 